Grok, le chatbot IA d'Elon Musk, développé par xAI et intégré à la plateforme X (anciennement Twitter), est sous le feu des critiques en Europe. Le problème ?
Grok pourrait récupérer des publications publiques d'utilisateurs européens sans leur consentement et, juste pour pimenter les choses, leur fournir en retour de fausses informations en toute confiance.

Les régulateurs ne sont pas impressionnés, tout comme le nombre croissant d'entreprises qui bloquent complètement Grok.

🗣 Ce que dit xAI

xAI n'a pas encore publié de réponse officielle à l'enquête. Elon Musk a décrit Grok comme un chatbot conçu pour être drôle et audacieux – une façon élégante de dire : « Cette chose dit volontairement des choses bizarres. »

Pendant ce temps, la Commission irlandaise de protection des données (DPC) - le principal régulateur de l'UE pour X - a lancé une enquête officielle pour déterminer si les pratiques de formation de Grok violent le RGPD.

🤖 Ce que cela signifie (en termes humains)

Ce n’est pas une tape sur les doigts.
Si X est reconnu coupable d'une violation du RGPD, il pourrait être condamné à une amende pouvant atteindre 4 % de son chiffre d'affaires mondial.

Et ce n'est pas seulement une question de confidentialité. Grok a été surpris en train de partager des théories du complot farfelues comme si elles étaient des faits. Imaginez : du contenu Internet épicé avec l'assurance d'une conférence TED.

C’est une chose d’être un chatbot.
C'en est une autre d'agir comme un groupe de discussion après minuit.

🔗 Relions les points

La situation de Grok en Europe repose sur deux préoccupations majeures : la confidentialité et la crédibilité. Concernant la confidentialité, les régulateurs se demandent si Grok a été formé sur des publications publiques d'utilisateurs de l'UE sans leur consentement explicite, ce qui constituerait une violation directe du RGPD. Concernant la crédibilité, le chatbot est connu pour générer des théories du complot et les présenter comme des faits, ce qui soulève des questions sur sa fiabilité en public. En conséquence, la confiance envers Grok diminue, surtout par rapport à des outils plus largement acceptés comme ChatGPT et Gemini. Ce changement est visible dans la réaction des organisations européennes : environ 25 % d'entre elles ont déjà bloqué l'accès à Grok.

Adoption du LLM en Europe (2025)

Modèle

Promoteur

Perspectives sur l'adoption européenne

ChatGPT

OpenAI

Environ 41,3 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans l'UE (en mars 2025). Apprécié dans les secteurs de l'éducation, du marketing et du service client.

Gémeaux

Google DeepMind

350 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans le monde, avec une forte croissance en Europe grâce aux intégrations et à l'adoption par les entreprises.

Claude

Anthropique

Forte demande au Royaume-Uni ; l’intérêt des entreprises augmente dans toute l’Europe.

Grok

xAI (Elon Musk)

~35,1 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans le monde. 25 % des organisations européennes le bloquent en raison de problèmes de confidentialité des données et de fiabilité du contenu.

Lama

Méta IA

Plus d'un milliard de téléchargements dans le monde. Populaire dans la recherche et les projets multilingues des institutions européennes.

Mistral AI

Mistral AI (France)

En forte croissance sur les marchés de l'UE. Considérée comme une alternative locale conforme aux valeurs européennes de souveraineté en matière d'IA.

❄️ Point de vue de l'équipe Frozen Light

Disons-le simplement : nous avons un immense respect pour les peuples européens.
La semaine dernière, nous avons évoqué le lancement par Meta de son camp d'entraînement en IA, juste après l'expiration du délai de retrait de l'UE. Et aujourd'hui, l'Europe est de retour, nous le rappelant une fois de plus :

👉 « Nos données ne sont pas à prendre. »

Bravo, l'Europe. Vraiment.
Et honnêtement, c’est peut-être le meilleur point de départ que nous ayons vu depuis un moment.

Maintenant, parlons de Grok.
Nous ne nous attendions pas à ce qu'il commence à avoir des hallucinations comme s'il lisait trop de discussions de groupe à 2 heures du matin, mais nous y sommes.

Et le plus gros rebondissement de l’intrigue ?
Nous sommes choqués. CHOQUÉS ! Qu'une IA entraînée sur les réseaux sociaux… se comporte comme si elle avait été entraînée sur les réseaux sociaux.
Rumeurs. Prises de position brûlantes. Théories du complot. Exposé avec assurance et sans aucune question complémentaire.

C'est comme si votre cousin qui ne lit jamais au-delà des gros titres se transformait en chatbot.

Et voici la partie inconfortable (mais nous le dirons avec le sourire) :
L’IA a besoin de nous.
Nos données. Nos publications. Notre historique de recherche douteux.
Ce n’est pas de la magie, c’est juste se nourrir des traces que nous laissons derrière nous.

Comme on dit chez Frozen :
Les données sont reines.
Vous vous souvenez de l’époque où le contenu était primordial ?
Ouais… c'était mignon. Maintenant, tout est une question de clics et de conversations.

Alors, quand l’Europe dit « ça suffit », nous disons :
👏 Respect.
👏 Limites.
👏 Et merci de rappeler au monde que dire « non » est toujours un acte de pouvoir.

Voulez-vous faire un trou dans ce glaçon, ou devrions-nous glisser vers le suivant ?

Share Article

Get stories direct to your inbox

We’ll never share your details. View our Privacy Policy for more info.